[Test] Le palmer EINS. Un pour tous, tous pour un.

Palmer EINSLa marque allemande Palmer est déjà connue sur le blog avec sa gamme d’effets Root effects. J’avais testé pour vous l’octaver et l’auto-wah. Nous allons aujourd’hui faire la connaissance d’une « tête réduite » d’ampli de la marque, bâtie comme un petit tank, dans d’épaisses tôles d’acier peintes en vert et noir. Le EINS, petit frère du DREI, est un Class A de 1Watt, à la fois simple et pourtant complet. En effet le EINS ne se limite pas qu’à l’amplication de votre guitare derrière un cab. D’autres fonctions bien pratiques se cachent sous son robuste capot.


Comme chaque fois chez Palmer, c’est du solide. La petite tête pèse 3 kilos et a l’air d’être bien remplie, avec une ECC83 en pré-amplification et une amplification lampée en ECC82. Les réglages sont simplifiés au maximum : un volume, une tonalité, et un switch boost. A l’arrière vous trouverez des sorties HP (8/16 ohms) mais pas que. Palmer a eu la bonne idée d’y adjoindre une sortie simulation de HP tirée de la PDI-09, et une sortie haute impédance.

A côté de ce stylo, vous vous rendez compte de la taille ultra réduite de cet ampli !
A côté de ce stylo, vous vous rendez compte de la taille ultra réduite de cet ampli !
La face arrière du EINS, où l'on trouve les sorties HP, émulation HP, et Direct.
La face arrière du EINS, où l’on trouve les sorties HP, émulation HP, et Direct.

Pourtant d’apparence épurée, le EINS trouvera sa place dans diverses configurations très intéressantes que nous découvrirons plus loin.

Lors du Musikmesse, dans le brouaha du salon, j’avais déjà essayé cet ampli au stand Palmer dans la configuration la plus simple : Une guitare dans l’ampli lui même relié à un baffle. J’y ai découvert un ampli avec de jolis cleans, précis sans être froids, qui une fois le boost activé permettait d’aborder des registres plus rock. J’avais bien passé 20 minutes à triturer cet ampli. Je savais que le EINS réservait d’autres surprises que je voulais vous faire découvrir.


Vous constaterez sans doute que le EINS est un ampli au sonorités vintages. Dans la plus pure tradition de l’ampli à lampes, sans aucune fioriture. Le EINS est très expressif. Je veux dire par là qu’il offre une très bonne dynamique et qu’il laisse parfaitement transparaître le caractère de la guitare et des effets.
Il faudra pousser le volume assez haut (à 7/8) pour voir apparaître un léger crunch, ça plaira assurément à ceux qui ne veulent du vrai clean à un volume convenable. Le boost activé le crunch arrive plus tôt, et à haut volume il se tord vers l’overdrive, permettant d’aborder le registre rock classique. Globalement, le EINS est plutôt taillé pour le jazz, le blues et le rock vintage. Au delà, il faudra compléter avec un bon overdrive ou une disto comme dans l’exemple en MP3 plus bas dans l’article et à la fin de la vidéo. Une autre particularité du EINS est aussi d’avoir des fréquences aiguës assez discrets, même avec le potentiomètre de tonalité à 10.

La sortie HP simulé fera du EINS le compagnon idéal pour vous enregistrer à la guitare.
Le maître mot est « simplicité » : la sortie HP émulé branchée dans l’interface audio, vous n’avez plus qu’à vous enregistrer. La prise sera assurément d’une bonne qualité sonore et il ne vous restera alors plus qu’à mixer. Bien entendu, vous pouvez enrichir le son par des effets entre votre guitare et l’ampli, puis au mixage dans votre séquenceur.

Pour l’enregistrement à la fin de la vidéo que j’ai réalisé à l’aide de la sortie simulation de HP (au casque, branché dans mon interface audio et donc sans faire le moindre bruit), en quelques minutes c’était dans la boîte, sans la prise de tête de l’installation du micro.

Voici les deux pistes brutes, et puis le mixage au format MP3 :

Palmer EINS review – Piste1-Riff-nopostprod

Palmer EINS review Piste2-solo-nopostprod

Palmer EINS review – Complete with effects

Les seuls effets ajoutés au mixages sont une compression et une reverb pour rendre le son un peu plus vivant et spacial.

Un seul petit regret : la connectique de sortie HP est mono. J’aurais préféré une sortie stéréo symétrique TRS, qui permette aussi de jouer confortablement au casque. Lorsqu’on y branche un casque le son ne sort qu’à gauche.

La sortie Direct : Il s’agit en fait d’une sortie Haute Impédance. Elle permet d’intégrer le EINS à votre pedal board pour booster votre son et y apporter la couleur de l’ampli. La config ressemble alors à ça : Guitare -> EINS (sortie direct) -> Effets -> Ampli. Vous n’achèterez probablement pas l’ampli que pour cela (autant acheter pour moins cher un boost à lampes, qui sera activable au pied), mais cette fonction est tout de même la bienvenue !

Le Palmer a vraiment tapé dans le mille pour les Blueseux et Jazzistes qui cherchent à la fois un ampli simple, qui sache aussi se montrer polyvalent dans son son et dans ses fonctions. Si bien équipé, il me semble bien placé puisqu’on le trouve aux alentours de 200€.
Pour faire simple : si vous cherchez un ampli qui vous suivra de nombreuses années, pour jouer chez vous (voir même pour faire un petit boeuf de temps en temps avec des amis !), et aussi vous enregistrer. Je n’ai qu’une chose à dire, foncez, c’est propre !

Pour plus d’infos, je vous invite à visiter la page produit du EINS sur le site de Palmer.

2 Commentaires

  1. Pour avoir du son dans les deux écouteurs avec ton casque, il te suffit de ne pas enfoncer la fiche à fond mais de la laisser à demi-enfoncée – et hop! 😉

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