Se mettre en condition pour composer

another.point.in.time © Rights Reserved

Composer n’est pas chose facile. L’inspiration, l’idée d’un Riff vient souvent comme elle repart.

Parfois on ne parvient pas développer une idée et à faire évoluer la suite d’un morceau. Mieux vaut mettre toutes les chances de son côté pour y arriver. Quelques petites astuces / idées pour vous y aider (ou pas):




Avoir sur soi (en permanence) de quoi noter…

photo par Muao © Rights Reserved
http://www.flickr.com/photos/muao/

Il vous est sans doute déjà arrivé de penser à un Riff / à un rythme de batterie sans pourtant vous être posé pour composer, et vous avez sûrement remarqué que si vous n’avez pas rabâché 50 fois votre trouvaille sur l’instant, vous aurez vite fait de tout oublier. A moins d’être très entraîné à cette exercice, notre mémoire est éphémère. Pour vous prémunir du trou de mémoire que vous regretterez toute votre vie « Mince, c’était LE riff du siècle… , juste après celui de Smoke on the Water peut-être 🙂« , ayez toujours sur vous un enregistreur et/ou du papier et un crayon si vous savez écrire ce que vous avez en tête.
Beaucoup de smartphones possèdent une fonction enregistreur. Si vous êtes déjà équipé, cette solution est très pratique.



Préparer un environnement propice au « travail »
Lorsque vous vous posez pour composer, veillez à être dans un endroit où vous vous sentez bien et où vous ne serait pas dérangé ou distrait par ce qui vous entoure. Pourquoi pas vous aménagez un coin bien à vous, chez vous si vous avez de la place, pour répéter au casque, composer et enregistrer ? … où vous avez tout votre matériel à portée de main, prêt à l’utilisation.



Ne pas se focaliser sur la qualité d’enregistrement et sur le traitement – avant tout travailler sur l’instant

Lorsque vous enregistrez en composant, ne vous souciez pas trop de la qualité sonore rendue.
Utilisez les outils les plus pratiques possibles, si vous avez besoin de tripatouiller des milliers de boutons pour démarrer / arrêter l’enregistrement, régler le volume, etc… vous ne serez pas à votre compo.

Moi j’aime bien le principe de la pédale de Loop. Sinon, il y a aussi l’enregistreur multi-piste / le séquenceur,  mais attention de ne pas céder à la tentation de faire des retouches / appliquer des effets… vous perdriez le fil !
Le looper est une solution pratique,
pour composer mais pas seulement !



Dîtes vous aussi que vous n’en êtes pas encore au stade d’enregistrement de la démo. Il est donc inutile de ré-enregistrer 5 fois une mesure par ce que vous avez accroché une malheureusement corde. Pas la peine non plus de s’appliquer à régler des effets si ils ne sont pas indispensables.



Ne pas trop se prendre la tête
“Quand tu ne sais pas ce que tu fais et que ce que tu fais est le meilleur, c’est cela l’inspiration.”, Robert Bresson

Quand il s’agit d’art, on arrive généralement pas à un résultat satisfaisant quand on s’efforce à vouloir produire. A partir du moment où vous vous dîtes « Je ne trouve pas… et si j’essaie un truc comme ça… ?? »… ça veut dire que déjà vous n’êtes plus dans une dynamique de composition originale, puisque tout ce que vous faîtes est entièrement réfléchi et n’est plus spontané.
La meilleure inspiration vient « comme ça » et souvent quand elle est bonne, les idées s’enchainent. (ex : Gainsbourg n’a mis qu’une nuit pour écrire 3 de ses meilleurs chansons : « Harley Davidson », « Je t’aime moi non plus » et « Bonnie and Clyde », on peut dire je crois que Brigitte Bardon l’a inspiré).

Si vous buttez sur une composition, ne vous obstinez pas. Laissez la de côté un moment, et retournez y plus tard, qui sait… ?! Mais ne tombez pas non plus dans l’extrême: n’attendez pas que se produise le moment de génie. Provoquez le : Rêvez, imaginez, chantez, jouez.



… Peut-on « forcer » l’inspiration ?

another.point.in.time © Rights Reserved

Personnellement, lorsque je m’amuse à (essayer de) composer, j’imagine une histoire, des personnages, un décor… où des évènements à rebondissements se produisent. J’arrivais très bien sans ça à trouver un petit riff sympa, mais j’avais du mal à enchaîner sur une autre partie pour donner un peu de dynamisme au morceau, … ça tournait en rond. Je commençais sur un Riff, et voilà… tout ce que je faisais ensuite était juste dans la continuité. Cette méthode m’a beaucoup aidé dans le sens où à présent, je parviens à changer de figure rythmique ou/et de gamme en même temps que je raconte mon histoire.

Certains artistes vont, en plus de la musique, jusqu’à mettre leur univers en peinture et en photoshopMattijn (artiste néerlandais que j’ai récemment découvert pour ses oeuvres fascinantes sur Flickr) en est un bon exemple. Une interview est disponible ici (ça parle un peu plus image que de musique, mais c’est très intéressant !).


Avec l’autorisation de Mattijn, un extrait de ses oeuvre ici, en guise d’illustration :

http://mattijnfranssen.bandcamp.com/album/out-in-the-cold


Cet exemple n’en est qu’un parmi d’autres, il y a sans doute différentes « recettes » qui peuvent aider à trouver l’inspiration.

… trouvez la vôtre ! … partagez la avec nous en commentaire !


Composer, … mais dans quel ordre ?
Beaucoup de personnes qui commencent à composer se disent « Je commence par quoi ? les paroles, la mélodie du chant ? la guitare rythmique ? « …
Développez simplement votre idée de départ (en y ajoutant une suite / une intro, d’autres pistes, une partie rythmique ou solo…). Votre idée est un rythme de batterie, il vous inspire ?! … alors commencez par là !
Qui a dit qu’il fallait partir d’une mélodie ?

Avec quel(s) instrument(s) composer ?
A moins d’avoir déjà une idée précise et entière du morceau (c’est rarement le cas), essayez de ne pas trop vous faire d’idée des instruments qui seront joués dans le morceau finalisé. Vous pouvez choisir dans un second temps quel instrument jouera quelle partie ! Souvenez-vous que les notes pourront être aussi bien jouées à la guitare, qu’au piano, etc,. ou même chantées..

Si vous rencontrez des difficultés à trouver la mélodie du chant, pourquoi ne pas tout simplement essayer de la trouver au piano ou à la guitare par exemple ? Travailler sur un instrument ou un autre vous inspirera peut-être plus.

N’oublions pas que la guitare, le piano, etc, ne sont que des instruments, ils sont juste là à votre service pour émettre les sons de la musique que vous composez. Si vous vous sentez limité par l’instrument, utilisez en un autre avec lequel vous êtes plus à l’aise. Ça peut être un piano, n’importe quel instrument midi + un séquenceur, ou même votre voix !

Voilà, je crois que j’ai fait le tour de ce que j’avais en tête.
Si vous avez d’autres conseils, n’hésitez pas à compléter par un petit commentaire ! 🙂
Ici un article (plus orienté sur la technique) de Harmony Central et traduit par AudioFanzine, qui m’a donné envie de développer un peu autrement le sujet avec vous.

1 Commentaire

  1. J’approuve ces conseils 🙂

    Mon astuce pour être dans un état d’esprit propice à la création : je fais parfois des sessions « une chanson en 15 mn »). C’est intéressant car le délai me met dans un état fiévreux où je me focalise sur l’essentiel. Et au pire si à la fin de la session tout est pourri, eh bien je passe à autre chose la fois suivante !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*